Bases des Histoires Culturelles qui Vivent

LCS: Nourrissant l’Héritage Oral Des Cultures Minoritaires, Grâce au Support Numérique
http://www.storybases.org/

Les nouvelles technologies permettent de préserver les traditions culturelles orales menacées d'extinction des certaines minorités ethniques, et cela grâce à des systèmes de sauvegarde, dans la langue locale, des dialogues et histoires riches en contenu. Depuis des années, de nombreux anthropologistes ou artistes ont pu collecter une partie des histoires transmises par les générations précédentes dans les communautés tribales. Pour les étrangers à ces communautés, c'est une chance de préserver cet "héritage oral". Nous souhaitons faire mieux, en créant des bases de données d'histoires de ces cultures vivantes pour ces communautés. Les bases d'histoires de culture vivante sont des supports numériques vibrants de vie, faciles d'accès et évolutifs, contenant nombreuses informations culturelles. C'est un outil de recueil, d'échange et d'accès à la vie culturelle d'une communauté. Les histoires racontées et le matériel visuel sont accessibles aux personnes âgées comme aux jeunes. Ainsi tous ont le loisir de contribuer au contenu, ce qui leur permet de mieux comprendre leur propre identité au sein de leur système culturel unique. Ce noyau de matériel culturel constitue la graine qui va stimuler les conversations de la communauté sur son propre héritage. Le futur dépend des jeunes générations tandis que les personnes âgées sont les gardiens d'un héritage digne de ce nom et de leur fierté.

Le Defi

‘C'est comme si on se cantonnait à regarder la destruction de la bibliothèque antique en Alexandrie sans essayer d'en éteindre le feu’ (Bruce Batchelor)

Les 370 millions d'indigènes ayant pris racine en un lieu donné, avec leurs histoires, légendes et langues ne représentent qu'environ 5% de la population de notre planète, mais plus de la moitié du patrimoine intellectuel (langues et cultures) de l'Humanité. Pourtant ces peuples sont les plus marginalisés, ils sont mis à l'écart par la pauvreté, la maladie, le conflit, l'appropriation des terres et une technologie non appropriée. Une langue disparaît pratiquement tous les dix jours. A chaque fois qu'une communauté indigène s’urbanise, toute une culture disparaît. Ainsi, la richesse culturelle de cette communauté avec ses connaissances traditionnelles sur l'environnement, son style de vie unique, ses propres systèmes de croyance, ses savoir-faire irremplaçables, son art et ses histoiresAutrement dit la riche diversité de l'humanité. Jusqu'à présent, la révolution du numérique, au lieu de générer un "village planétaire", a accéléré l’extinction de ces diversités culturelles. L'accès aux nouvelles technologies de l'information - dont le contenu est dominé par les langues, les intérêts et les idéologies des plus grands blocs économiques - est insuffisant et inadapté aux besoins des peuples autochtones.

Objectifs : ‘auto-récits’

Les technologies qui sont aujourd'hui source de "division numérique", pourraient pourtant consolider les langues et cultures des peuples indigènes. Jusqu'à présent, les nouvelles technologies de l'information sont destinées aux urgences du développement, et ont rarement ou peu soutenu et respecté les langues et les traditions des minorités. Avec les "bases d'histoires de culture vivante", nous fournissons une technique d'accès facile, appropriée et bidirectionnelle pour les membres de la communauté pour rassembler et partager les connaissances culturelles à travers les contes racontés, poèmes lus et chants. Car les histoires transmises reflète et sont au cœur de la vie sociale et de l'identité personnelle des participants. Raconter des récits joue un rôle essentiel dans le maintien de l'identité ethnique et de la solidarité du groupe. Cette transmission orale englobe les croyances les plus profondes et les valeurs d'une culture, mettant en valeur des héros, des modèles, des conventions morales, des règles de vie, de comportement et de croyances. Les histoires ont leur fonction sociale, elles représentent la mémoire collective d'un peuple, combinant le passé avec le présent et donnant un sens à l'espace et au temps. L'objectif de LCS, est de consolider l'héritage oral des cultures minoritaires grâce au support numérique. L'objectif de Living Cultural Storybases sera réalisé en équilibrant les deux approches sociale et technique:

a) Développer une méthodologie fiable et participative qui engage et permet aux communautés dispersées de s'approprier, de développer et de réinterpréter leurs récits traditionnels. Méthodologie basée sur une prise de conscience renforcée de l'identité culturelle, sur la motivation et la fierté des jeunes générations pour leur patrimoine culturel, afin de favoriser la transmission de l'héritage oral entre les générations et de soutenir le dialogue et la prise de décision dans leur propre langue au sein même de la communauté.

b) Faire évoluer une technologie généralisable, fournissant un accès approprié, sûr et bidirectionnel à toute la population. Cela autour d'une architecture de bases de données dynamiques de stockage et de partage de l'histoire propre à chaque peuple. Le système doit refléter et respecter la culture, au travers d'une ontologie sur mesure, avec un système d'accès basé sur les rôles et la protection de la propriété intellectuelle. L'accès bidirectionnel à cette base de données orales sera disponible par l'intermédiaire de dispositifs appropriés et d'utilisation facile pour tous au sein de la communauté, favorisant ainsi les contributions et les débats.

Nous sommes soutenus par le fond "Le Christensen Fundus" (http://www.christensenfund.org/ ) pour les premiers engagements dans le Sahara (à Timbuktu ou 'Tombouctou' au Mali) et dans les Andes (Pérou). L'équipe d'incubation globale et de prototype technique est basée dans la région de San Francisco, en Californie.

‘Une culture survit quand elle a suffisamment confiance en son passé et suffisamment de parole pour son futur afin de préserver son esprit et son essence à travers les changements qu'elle devra inévitablement subir.’ (Wade Davis).

3 comments:

Lord Hutton said...

I'd love to go to Timbuctoo. Only been as close as Fez and the lower Atlas. Mali, Chad wonderful places.
A

Anna B-W said...

http://www.theworld.org/2010/08/25/geo-answer-saving-a-nomadic-language/
Hello,
This is the story I interviewed Paul, Osmane and Zim for in January. Thank you very much for your help!
Best,
Anna

Ashlee Nasser said...

Is it really worth it to go to Timbuctoo? I'm planning to have a Team Building next month and can't decide where to go..

By: persuasive essay writers